lundi 21 novembre 2011

Petit matin 4.10 heure d'été

Petit matin 4.10 heure d'été


Je me suis dit qu’il fallait quand même commencer ce blog avec l’analyse d’une belle chanson. J’en ai choisi une qui est pour moi un putain de chef d’œuvre. 


        








Cette chanson est extraite de l’ album d’Hubert Félix Thiéfaine « supplément de mensonge » dernier album composé par cet immense artiste qui est pour moi le plus grand autant sur le niveau de l’écriture que sur celui de la musique.  
Bon, je ne vais pas vous faire la biographie de cet homme en revanche, si vous voulez la connaître ou si vous la connaissez seulement en partie mais que vous voudriez la découvrir plus en détails, je vous invite à faire un tour sur son site http://www.thiefaine.com/ .

Pour commencer je vous laisse découvrir les magnifiques paroles de cet œuvre digne d'un des plus grands poètes de notre siècle:


le temps passe si lentement
& je me sens si fatigué
le silence des morts est violent
quand il m’arrache à mes pensées
je rêve de ses ténèbres froides
électriques & majestueuses
où les dandys se tiennent roides
loin de leurs pulsions périlleuses
je rêve tellement d’avoir été
que je vais finir par tomber

dans cette foire aux âmes brisées
où le vieux drame humain se joue
la folie m’a toujours sauvé
& m’a empêché d’être fou
je me regarde au fond des yeux
dans le miroir des souvenirs
si partir c’est mourir un peu
j’ai passé ma vie à ... partir
je rêve tellement d’avoir été
que je vais finir par tomber

mes yeux gris reflètent un hiver
qui paralyse les cœurs meurtris
mon regard vient de l’ère glaciaire
mon esprit est une fleur flétrie
je n’ai plus rien à exposer
dans la galerie des sentiments
je laisse ma place aux nouveaux-nés
sur le marché des morts-vivants
je rêve tellement d’avoir été
que je vais finir par tomber

je fixe un océan pervers
peuplé de pieuvres & de murènes
tandis que mon vaisseau se perd
dans les brouillards d’un happy end
inutile de graver mon nom
sur la liste des disparus
j’ai broyé mon propre horizon
& retourne à mon inconnu
je rêve tellement d’avoir été
que je vais finir par tomber

déjà je m’avance en bavant
dans les vapeurs d’un vague espoir
l’heure avant l’aube du jour suivant
est toujours si cruellement noire
dans le jardin d’Eden désert
les étoiles n’ont plus de discours
& j’hésite entre un révolver
un speedball ou un whisky sour
je rêve tellement d’avoir été
que je vais finir tomber
 Je ne sais pas si je fais bien de parler de cette chanson, car elle est très personnelle à son écrivain et l’auditeur les interprète de la manière qu’il souhaite. Seulement les émotions, les sentiments que je ressens à l’écoute de cette œuvre son tellement intense que je ne peux pas m’en empêcher.
Cette magnifique et très poétique chanson (pardon pour ces putains de répétition, mais là…) au choix des mots remarquables a été écrite par Thiéfaine pour exprimer un moment ou son état mental ne lui donnait d’autres envies que de mettre fin à ses jours (d’où son séjour en hôpital psychiatrique).
Affreuse phase à laquelle (pour non seulement lui mais aussi pour nous) il a su résister était du à un enchainement de tournées et de chambres d’hôtels très longue et difficile entrainent une dépression de sa part.
Il en parle d’ailleurs dans l’émission « on n’est pas couché » de Ruquier  qu’il a donné pour la promo de son dernier album (http://www.youtube.com/watch?v=cp3dGn5Sr4k je vous la conseille d’ailleurs). Pour ceux qui auraient la flemme de regarder il y explique comment il a décidé de tenter deux cent vingt chambres d’hôtels dans l’année quand on lui a expliqué que l’on devenait fou à cent quatre vingt… Et on devient effectivement fou.
 
 Chantait d’une façon froide mais, aussi belle et triste, soutenu de violons, d’une nostalgie terrible avec l’harmonica et la guitare sèche, d’une froideur transportant avec les trompettes, d’une certaine lourdeur au travers de la batterie, mais également d’une électricité récalcitrante dans la guitare électrique qui débarquent au quatrième couplet, cette chanson permet simplement d’emporter les gens vers un monde funeste et obscurci par la noirceur de son compositeur marquait par son expérience de la vie, qui parvient au travers de cette œuvre autobiographique à nouer les sentiments et la musique de la manière la plus remarquable qui soit.
J’espère sincèrement que ce premier article a une chance de vous plaire. Sans doute est-il un peu brouillon, mais j’ai pris beaucoup de plaisir à le faire et une amélioration se verra certainement au fur et à mesure que cette envie d’écrire sera en moi. Si vous l’avez trouvé sympa, n’hésitaient pas à l’envoyer à vos proches, et si vous l’avez trouvé à chier, je vous invite à le dire et à y expliquer pourquoi en argumentant un minimum (inutile de dire que si je trouve des commentaires du style « c dla merde ton blog » ils seront supprimés sans la moindre pitié).
Dans tous les cas, merci beaucoup de votre attention et à bientôt j’espère.
TCHOU !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire